
Dans une société toujours plus clivante et en perte de sens, une société dans laquelle les inégalités sont croissantes et les préjudices innombrables, il est urgent d’apporter une réponse concrète et globale faisant la différence. L’argent nous concerne tous : il dévoie mais peut aussi élever. Et s’il devenait un acteur de l’économie réelle favorisant le lien social, l’équité, la dignité de l’homme et le respect de la nature ?
L’économie au service du Bien commun
Nous croyons à Nafaso que l’économie est à la fois le problème et la solution. Le problème parce que la performance économique des entreprises est largement dissociée de leur impact sur l’homme et l’environnement. La solution parce que c’est en touchant à leur portefeuille que l’on pourra mécaniquement les amener à changer leurs pratiques.
Les pansements ne suffisent plus, c’est tout le système qu’il faut revoir : le monde de demain passera par une réponse globale, et cette réponse doit être tournée vers le véritable Bien commun, celui qui vise l’épanouissement intégral des personnes. Tous, nous en sommes responsables.
Ne pas être plus royaliste que le Roi
Depuis 2018, nous marchons pas à pas pour conceptualiser, développer et déployer un nouveau modèle économique – l’Externalisme – dans lequel la performance économique des entreprises est liée à leur impact sur l’homme et l’environnement.
À terme, nous visons un système de péréquation horizontale embarquant toutes les entreprises : chacune abondera un « pot commun » dont elle bénéficiera aussi à hauteur de ses bonnes pratiques : plus une entreprise aura d’externalités positives – correspondant à ce qui est bon pour tous et pour chacun – plus elle sera valorisée financièrement.
Avant d’arriver à ce macro modèle, l’actuel pallier «méso modèle » est nécessaire : des entreprises décident de verser 0,1% de leur chiffre d’affaires (1) au profit d’un critère correspondant à une externalité positive à fort impact (2). Un puissant écosystème (mécènes, particuliers, collectivités publiques et parapubliques, fondations etc.) soutient parallèlement le critère.
Faisant nôtre l’adage « le mieux est l’ennemi du bien », les critères seront progressivement activés, puis chacun sera amené à évoluer vers le haut. Avec déjà dix critères activés et soutenus par des enveloppes financières sérieuses, la société sera dans son ensemble métamorphosée.
Un changement de paradigme
Nafaso n’est pas un label, les entreprises contribuent indépendamment de leurs bonnes pratiques. En revanche, seules les entreprises ayant de bonnes pratiques sont valorisées. Par cette simple mécanique, nous conduirons les entreprises vertueuses à être plus performantes et les entreprises éloignées des bonnes pratiques à devenir vertueuses.
Nous parions également que l’homme étant fait pour le bon, le beau et le juste, ceux qui intègreront l’Externalisme au départ pour des considérations purement pragmatiques verront leur cœur et mentalité changer et seront poussés à vouloir faire toujours mieux. Ce sont les intérêts individuels de toute nature qui rencontreront alors le Bien commun.
Nous Y sommes
Cette phrase a un écho particulier pour les cofondateurs de Nafaso. Suite à une rencontre providentielle autour de valeurs partagées, la confiance d’une mission confiée a guidé les premiers pas. Pour ces porteurs de projet passionnés de la Syrie et du Liban, découvrir après avoir baptisé l’association que Nafaso signifie « le souffle » en arabe a achevé de convaincre que le chemin est vraiment bon. Car porté, Nafaso l’est indéniablement. En atteste son développement disproportionné par rapport aux si maigres moyens à disposition.
L’Externalisme n’a pas la prétention d’apporter une réponse parfaite aux maux de la société. Mais nous croyons qu’il est l’une des réponses attendues par et pour le monde.
Une conviction au commencement, Nafaso est comme David contre Goliath : petit, insignifiant et parfois méjugé. Mais, contre vents et marées, les obstacles sont tombés un à un faisant taire les pronostics premiers. Si le caillou de David correspond à l’Externalisme, encore faut-il être armé d’une fronde pour la propulser. Cette fronde, c’est encore une fois…l’argent. L’impact de Nafaso sera à la mesure du soutien financier reçu.
C’est maintenant que tout se joue.